Le SII touche 5 à 10 % de la population, et 2/3 des patients concernés sont des femmes. Les symptômes peuvent apparaître à tout âge, mais le SII touche le plus souvent des adultes jeunes.
Les causes du SII sont multifactorielles et nombreuses, et elles ne sont pas encore toutes identifiées.
Parmi ces causes (liste non exhaustive et sans ordre d’importance), citons en exemple :
Le diagnostic du SII est posé par votre médecin, qui peut vous adresser à un gastro-entérologue afin de faire une série d’examens. Ces examens ont pour but d’exclure d’autres pathologies, et les résultats seront dans ce cas normaux. On parle d’un diagnostic d’exclusion, et d’une pathologie fonctionnelle.
Le SII est parfois mal diagnostiqué, ou tardivement, et il peut avoir un retentissement très important sur la qualité de vie des patients.
Bien qu’ils ne guérissent pas du SII, les traitements médicamenteux ont pour but (et parviennent) à réduire l’intensité et la fréquence des symptômes.
En parallèle, la prise en soin du Syndrome de l’Intestin Irritable doit être pluridisciplinaire, afin d’agir sur les différentes sphères sur lesquelles la maladie a un impact :
L’alimentation joue un rôle important dans la survenance et l’intensité des symptômes du SII.
Bien que de réelles allergies alimentaires semblent peu fréquentes chez les patients, on observe une certaine intolérance à certains aliments ou groupes d’aliments.
On associe souvent le gluten au syndrome de l’intestin irritable. Il s’agit d’une protéine, présente dans le blé et ses dérivés (seigle, avoine, orge, kamut, épeautre, triticale). En réalité, une intolérance au gluten dans le SII semble peu probable (il ne faut pas confondre le SII avec une intolérance au gluten ou avec la maladie cœliaque). Néanmoins, dans ces mêmes aliments, on trouve des sucres fermentescibles, qui seraient eux impliqués dans la survenance des symptômes.
Si l’éviction d’aliments ou de catégories d’aliments est tentante, elle est néanmoins déconseillée, tant les aliments concernés sont importants pour une bonne santé. Le risque de carence ou de développement de Troubles des Conduites Alimentaires (TCA) s’en trouverait considérablement augmenté.
Les FODMAPs sont des sucres (glucides) fermentescibles présents dans bon nombre d’aliments, présentant tous un intérêt pour l’équilibre alimentaire et la santé.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, l’alimentation pauvre en FODMAPs ne réside pas dans l’exclusion stricte des FODMAPs de l’alimentation, mais dans la recherche d’une alimentation la plus variée et diversifiée possible, en identifiant la dose tolérée pour chaque catégorie de FODMAPs.
Il s’agit d’un protocole structuré, en trois phases, qui vise améliorer le confort et la qualité de vie du patient, en lui permettant de manger le plus varié, diversifié et équilibré possible selon ses propres tolérances personnelles.
Spécialisée dans la prise en soin des pathologies digestives, et notamment du SII, j’ai rejoint le réseau DigesTeam, afin de promouvoir une prise en charge pluridisciplinaire et globale des patients.
En travaillant en collaboration avec une psychologue, un éducateur en Activité Physique Adaptée (APA), une kinésithérapeute, une ostéopathe et une infirmière, se sont autant de ressources que nous mettons à disposition des patients afin d’améliorer leur qualité de vie.